Thursday 13 March 2014

Conversations interculturelles – Intercultural Conversations




 
Communique de presse Pour diffusion immédiate
Conversations interculturelles – Intercultural Conversations

Encourager le dialogue théâtral entre les diverses communautés culturelles de Montréal

Ensemble, la Fondation Cole et des compagnies de théâtre montréalaises dénoncent la Charte des
valeurs québécoises

Seize compagnies montréalaises reçoivent des subventions vitales pour financer leurs prochaines saisons
MONTRÉAL, février 2014 La Fondation Cole est heureuse de dévoiler les récipiendaires des plus récentes subventions du programme Conversations interculturelles – Intercultural Conversations. Ce programme a été crée pour favoriser une meilleure compréhension de la mosaïque culturelle montréalaise à travers la présentation de pièces de théâtre professionnelles mettant en scène les communautés culturelles et leurs histoires. Selon le président et chef du conseil de la Fondation Cole, Barry Cole, « la présentation de pièces de théâtre en français et en anglais, fondées sur le dialogue des cultures, favorise une plus grande harmonie sociale entre les communautés culturelles de Montréal. » Des subventions totalisant 250 150 $ ont été remises à des compagnies de théâtre professionnelles de la métropole pour les saisons 2014 à 2016.
Cette année, la Fondation Cole a reçu 40 demandes de 27 compagnies, dont 10 de langue anglaise et 17 de langue française. La Fondation a eu le plaisir de recevoir, pour la première fois, deux demandes de compagnies théâtrales des Premières Nations. Des compagnies spécialisées dans le théâtre jeunesse ont également soumis leur candidature. Au total, la Fondation a reçu 7 demandes pour une subvention de création, 3 pour une subvention de traduction et 30 pour une subvention de production. Un panel de professionnels montréalais du théâtre s’est prononce sur le choix des récipiendaires. Pour souligner le succès du programme, le conseil d’administration de la Fondation Cole a augmente de 50 000 $ le financement destine aux meilleures productions cette année.

La Fondation Cole et des compagnies de théâtre montréalaises se prononcent sur la Charte des valeurs québécoises
Le programme Conversations interculturelles – Intercultural Conversations a été crée pour promouvoir les rapprochements entre les cultures qui favorisent une meilleure compréhension et une plus grande tolérance de nos réalités sociales et culturelles. Le catalyseur du programme est la commission Bouchard-Taylor, qui a mis de l’avant la diversité culturelle de Montréal et la nécessite d’accroître le dialogue entre les communautés culturelles et les communautés francophones et anglophones du Québec. C’est pourquoi la Fondation a profondément à cœur le débat qui entoure le projet de loi 60 et la proposition d’une Charte des valeurs québécoises. Barry Cole estime qu’il n’y a aucun problème ni « crise » à résoudre, puisque « la séparation de l’Église et de l’État, de même que l’égalité entre les hommes et les femmes, sont déjà protégées par les chartes québécoise et canadienne des droits et libertés. Les mesures qui soulignent négativement les différences culturelles et qui excluent les minorités ne sont d’aucune utilité, poursuit-il ; bien au contraire, elles sèment la division et l’aliénation sociale au lieu de favoriser la cohésion au sein de la société. » La Fondation Cole aborde ces enjeux par l’entremise des arts, du théâtre et de la littérature afin d’élargir les horizons socioculturels de tous les citoyens d’une manière respectueuse qui ne cherche pas la discorde. Au cours des 6 dernières années, la Fondation a appuyé financièrement la création de 21 pièces, la traduction de 30 pièces et la production de 62 pièces, en plus de la mise en place de 5 ateliers dramaturgiques. Certaines de ces productions ont fait escale un peu partout au Québec, dans d’autres provinces canadiennes ainsi qu’aux États-Unis, en Europe et en Amérique du Sud. « Le projet de loi 60, ajoute Barry Cole, va directement à l’encontre de l’harmonie sociale et culturelle que nous prônons par l’entremise du programme et des efforts déployés par les compagnies théâtrales pour ouvrir le dialogue au sein du public. »


La Charte des valeurs est un sujet qui mobilise l’opinion des compagnies de théâtre montréalaises. Dean Fleming, directeur artistique de Géorgie Production, a réagi vivement au projet : « La Charte suscite de si fortes réactions ici, à Géorgie, que nous avons décide d’y consacrer toute notre saison 2014-2015. Celle-ci sera vouée aux thèmes du racisme, de la différence et de la tolérance (ou de l’intolérance). Le climat engendre par la Charte est difficile à comprendre pour bien des jeunes. Plusieurs générations d’enfants ont grandi dans un contexte ouvert à la diversité. Il est inquiétant de constater que non seulement la Charte interfère avec cela, mais qu’elle s’y oppose activement. »
Julie Tamiko Manning à lance le Projet Tashme dans l’espoir d’apaiser les humiliations infligees à plusieurs générations de Canadiens d’origine japonaise à la suite des mesures gouvernementales qui ont prive injustement leurs grands-parents et arrière-grands-parents de leurs droits fondamentaux. Pour elle, il n’est pas difficile d’entrevoir des similitudes entre la position du gouvernement québécois à l’égard de plusieurs communautés religieuses en 2014 et celle du gouvernement fédéral et du gouvernement de la Colombie-Britannique à l’endroit de la communauté canadienne d’ascendance japonaise pendant la Deuxième Guerre mondiale. « Au même titre que le gouvernement de la Colombie-Britannique s’est servi de l’attaque de Pearl Harbor pour se débarrasser de son problème japonais, l’attentat contre les tours jumelles sert aujourd’hui de prétexte au monde occidental pour blâmer et ostraciser la communauté islamique. Le traitement subi par les Canadiens d’origine japonaise en Colombie-Britannique pendant la Deuxième Guerre mondiale est une forme institutionnalisée de racisme, maquillée en mesure de sécurité nationale. Cela m’enrage de penser qu’un gouvernement puisse convaincre ses citoyens d’endosser un projet de loi intolérant sur le plan culturel, racial et religieux en l’édulcorant en « valeurs », sachant que cela ne mènera pas à l’égalité, mais à l’intolérance, à la haine et à l’hystérie. C’est déjà arrive par le passe. »
Rahul Varma, directeur artistique de Teesri Duniya Théâtre, tire son mandat et sa pratique créative du multiculturalisme et perçoit une richesse dans le respect des différences, des particularités, des visions du monde et des convictions de chacun. Pour lui, on n’atteindra la vraie égalité que lorsqu’on reconnaîtra les gens pour ce qu’ils sont et qu’on privilégiera l’égalité des chances indépendamment de l’apparence vestimentaire. « La présumée neutralité ou égalité défendue par la Charte est une forme de discrimination masquée. Interdire l’expression personnelle de la culture, de la religion et de la spiritualité dans les institutions publiques, c’est empêcher les gens d’apprendre les uns des autres et ouvrir la voie aux stéréotypes et à l’exclusion. Les minorités culturelles ont choisi de s’établir au Québec parce qu’ils y voient une société égalitaire ayant à cœur le respect mutuel. C’est en nous respectant les uns les autres – non seulement pour notre humanité commune, mais aussi pour notre unicité – que nous parviendrons à bâtir une société saine, forte et créative. »

Compagnies récipiendaires d’une subvention
Seize compagnies théâtrales ont reçu des subventions dans le cadre de la sixième édition de ce programme. Des subventions de création ont été accordées aux compagnies suivantes : DynamO Théâtre Immigrant de l’intérieur de la troupe DynamO (également récipiendaire d’une subvention de production) ; Freestanding Productions Mr. Vieira’s Radio de Johanna Nutter ; Géorgie Productions Hannukwanzayulemas de Marcus Youssef (également récipiendaire d’une subvention de production) ; et Ondinnok Productions Terre de feu, ou un monde qui s’achève de la troupe Ondinnok. Des subventions de production ont été remises aux compagnies suivantes : Black Théâtre Workshop Gas Girls de Donna-Michelle St. Bernard ; Hôtel-Motel Eden Motel de Philippe Ducros ; Imago Théâtre Random, de Debbie Tucker Green; Persephone Productions The Nisei & The Narnauks de Paul Van Dyck ; Orange Noyée Trois de Mani Soleymanlou ; Productions Onishka Tribales de Véronique Hebert ; Scapegoat Carnivale Blind de Lindsay Wilson ; Talisman Théâtre Walk like an Egyptian de Mireille Tawfik (également récipiendaire d’une subvention de traduction) ; Tashme Productions The Tashme Project : The Living Archives de Julie Tamiko Manning et Matt Miwa ; Teesri Duniya Théâtre State of Denial de Rahul Varma ; Théâtre Aux Écuries Moi et l’Autre de Talia Hallmona et Pascal Brullemans ; Théâtre de Fortune Radioscopie : Albert Camus de Jean-Marie Papapietro.


Les compagnies théâtrales témoignent de l’importance des subventions pour la poursuite du dialogue
« La bourse de la Fondation Cole nous permettra notamment de réaliser une série d’ateliers de recherche avec des comédiens et danseurs de différents horizons et cultures, affirme Yves Sioui Durand, directeur artistique de Ondinnok Productions. Ces espaces de parole et de création seront l’occasion d’explorer un théâtre de masques contemporain qui mettra en scène les ancêtres des participants en incluant les techniques du théâtre d’ombres et de marionnettes. En tant qu’artistes des Premières Nations, la conversation interculturelle fait donc partie intégrante de notre processus de recherche et de création. » Mayi-Eder Inchauspé, directrice générale du Théâtre aux Écuries, estime quant à elle que le soutien de la Fondation Cole permettra la production du spectacle Moi et l’autre et la mise en place d'activités de médiation culturelle qui initieront des élèves du secondaire à un théâtre de création qui les concerne, qui aiguise leur sens critique, qui favorise la discussion autour de l’art, de la culture et du thème de l'identité. Pour sa part, Micheline Chevrier, directrice artistique d’Imago Théâtre, affirme que « l’appui de la Fondation Cole est sans précédent dans le milieu du théâtre professionnel montréalais. Il est tout à fait unique en raison de l’importance des subventions octroyées, mais aussi de l’engagement personnel de Barry Cole dans le milieu et de son authentique volonté de favoriser les échanges interculturels à travers l’art. » Pierre Leclerc, directeur général de DynamO Théâtre, se dit extrêmement honore du soutien de la Fondation Cole pour le projet de création Immigrant de l’intérieur. « En plus de contribuer au développement d’une nouvelle création, cette aide financière facilitera la mise en place d’un important programme de médiation théâtrale dans l’arrondissement Villeray – St-Michel – Parc-Extension, poursuivant ainsi notre fructueuse collaboration auprès des jeunes de notre communauté qui est d’une grande diversité culturelle. » La Fondation Cole finance également la création d’une nouvelle pièce, Blind, par la compagnie Scapegoat Carnivale Théâtre. Comme l’explique sa codirectrice artistique Allison Darcy, « la dramaturge Lindsay Wilson a reçu une subvention de création pour rédiger le texte et s’est envolée pour la Tanzanie pour y mener ses recherches. Sans cet appui financier, il y aurait eu peu de chances que cette production, comme tant d’autres à Montréal, puisse voir le jour. »
Le prochain concours de subventions est ouvert aux spectacles des saisons 2015-2016 et 2016-2017 présentes après le 1er mars. La date limite du septième concours est le 3 octobre 2014. Les compagnies de théâtre qui souhaitent faire une demande de subvention peuvent télécharger les formulaires sur le site de la Fondation à colefoundation.ca/fr/communauté/formulaire-de-candidature.

À propos de la Fondation Cole
Établie à Montréal, la Fondation Cole est une fondation familiale privée créée en 1980 par feu J. N. (Jack) Cole, un homme d’affaires et philanthrope montréalais. La Fondation appuie la recherche dans le domaine de l’hématologie-oncologie pédiatrique, en plus de gérer un programme de soutien aux initiatives communautaires.

À propos de Barry Cole, président et chef du conseil de la Fondation Cole
Barry Cole a poursuivi pendant 30 ans une carrière dans la gestion des arts du spectacle, en particulier dans le domaine de la musique classique. À titre de directeur du département des arts de la scène de l’Université Queen’s, à Kingston (Ontario), il a mis sur pied un programme culturel pour la Ville et le campus universitaire. Il a également exerce les fonctions de responsable des subventions au sein du Service de la musique du Conseil des arts du Canada, à Ottawa ; de directeur général de l’Orchestre symphonique de Kitchener-Waterloo (Ontario) ; de directeur administratif du Royal and McPherson Théâtres Society, à Victoria (Colombie-Britannique) ; et de directeur du programme de théâtre du Centre Saidye-Bronfman des arts de la scène (aujourd’hui le Centre Segal), à Montréal.


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